Debout, les mains sur ses hanches, il regarde le camp morne et presque désert.
Debout, là, sur cette colline surplombant le campement, il observe, emplit d'une nostalgie profonde.
Il avait beau passer des jours heureux auprès de celle qu'il aimait. Il n'avait pu resité aux charmes qu'offrait une vue du camp, lorsque le soleil était rouge et se couchait à l'horizon.
Il ne remarquait pas de mouvement. Et c'était curieux.
Il y'avait pourtant du monde lors de son départ, il remarquait d'ailleurs de nouvelles tentes, deux a première vues, peut être plus.
Mais rien ne bougeait. Pas de bruit. Juste celui des animaux dans la forêt, et du bruissement des arbres.
Debout, sur la colline, les cheveux et son long manteau marron voletant au vent, il contemplait son oeuvre. Sa fierté. Ce pourquoi il se battait.
C'était son instrument, là, en bas, qui allait lui servir a broyer les armées ennemies, a réduire à néant tout le sale de ce monde.
C'était un rêve. Son rêve. Depuis que la Dame lui avait parlé.
C'était son but.
Seulement, était-ce aussi celui des personnes qui l'accompagnait ?
Il ne plaçait qu'une confiance limitée en Fourbulus. Il le concidérait comme un allié certain, mais pas comme un ami, encore moins comme un frère...
Il le lisait dans ses yeux.
Cet homme là n'était pas "bon" en soit.
Il y'avait quelque chose de dérangeant, tout au fond de ses yeux...
C'était pourquoi il avait peur.
Peur que cet instrument, que ces hommes et ses femmes qui leur faisaient confiance, ne soient dirigés contre autre chose que des buts nobles.
Il avait peur que son armée soit dirigée dans un autre but que la paix, la liberté.
Guyome se retourna, mélancolique. Il sourit à Dame Liness qui était restée un peu plus loin, pour ne pas troubler cet instant qu'il devait vivre seul. Il la rattrapa, puis tout deux repartirent, pour quelques jours encore, loin de la douleur, de la souffrance, des combats. Loin de la mort...